

Cette semaine encore, l’agence bûche sur de plus gros projets ! Du coup, la Week’Clic sera courte, mais toujours aussi instructive. Au programme : un véritable phénomène sur Instagram avec l’histoire de Caroline Calloway. On vous parlera un chouilla d’éducation numérique et de la campagne de recrutement sur TikTok.
#ClicInsta
Vous n’en avez sûrement pas entendu parler, mais cette semaine s’est joué un drame digne des plus grandes productions de téléréalité. Elle a sa page Wikipédia, un compte Instagram qui culmine à plus de près de 800 000 abonnés et… ta-doum ! Elle est au cœur d’un véritable scandale pour sa communauté. On va essayer de vous la faire courte, mais c’est loin d’être facile.
Caroline Calloway : “the one woman Fyre Festival”
En septembre dernier, un long billet de The Cut a bouleversé la toile : la jeune instagrammeuse à succès Caroline Calloway ne serait qu’une parjure à la littérature, et son succès tant littéraire que marketing serait totalement injustifié. Le billet, émanent de sa “ghost writer” (son nègre) fait l’effet d’une bombe et entraîne des désabonnements massifs sur son compte Instagram.
Caroline Calloway s’est fait connaître sur le réseau en narrant sa vie étudiante à l’Université de Cambridge. Créative, littéraire, elle s’épanche dans de très très longs posts – grosse ambiance.
Avec cette “marque de fabrique”, la jeune femme atteint plus de 800 000 followers avant que ce fameux billet soit publié par Natalie Beach. On y apprend qu’elle a travaillé pendant plus de deux ans pour Caroline, que cette dernière n’a pas hésité à pomper allègrement des productions de Natalie et à s’approprier ses travaux en publiant un livre vendu en masse (500 000$ de profit) à ses followers.

Trop de texte Caroline. Trop.
Bon, jusque là, rien d’exceptionnel. Mais là où c’est allé un peu plus loin, c’est que la jeune influenceuse s’est nourrit de cette discorde sur Instagram – multipliant alors les longs posts parlant d’amitié, d’amour, de confiance, de fusion intellectuelle.
Et puisque cet événement a fait du bruit chez ses followers, les journalistes les plus trendy se sont penché sur l’affaire, mettant en lumière des ateliers créatifs proposés par Caroline Galloway. Dans ces derniers, et pour seulement 165$ (moins les frais) , vous “appreniez à vous asseoir par terre” (sic) et à “créer votre créativité” ou encore “être meilleur(e)”. Vaste programme donc.
La fumisterie aura rapporté plus de 30 000$ à Caroline en 2018 – sa communauté ayant souscrit à ses ateliers vitesse grand v. Le point commun avec le Fyre Festival ? La plupart de ces ateliers a été annulé, tout comme la plupart des projets sur lesquels Caroline communiquait sur Instagram (apparitions télévisées, les convention, etc).
Tout était fait à la dernière minute, et c’est bien là que les journalistes ont commencé à nourrir un thread conséquent sur Twitter, dénonçant les pratiques de l’influenceuse.
Yup. 2019. Après 7 ans de carrière en ligne, il y a fort à parier que la carrière de Caroline Calloway sur Instagram finira sur grand écran ou sur Netflix !
L’article de Natalie Beach (en anglais)
#ClicNumérique
Début octobre, un billet du Blog du Modérateur nous a fait prendre conscience que le numérique est loin d’être intelligible. C’est l’Institut Pew Research Center qui a posé plusieurs questions à choix multiples à un panel d’internautes américains.
- La pratique du phishing (arnaquer en vous attirant aussi appelé “hameçonnage”) peut se faire sur les réseaux sociaux, les sites internet ou les SMS : 67% ont répondu correctement
- Les cookies permettent aux sites de suivre votre visite et votre activité : 63%
- La majorité des bénéfices sur les réseaux sociaux provient des publicités : 59%
- Les politiques de confidentialité sont des contrats entre les sites et les utilisateurs : 48%
- “https://” dans un URL signifie que les informations sur le site sont cryptées : 30%
- WhatsApp et Instagram sont tous deux des propriétés de Facebook : 29%
A l’heure où la vie privée sur le net est en péril, et où les dangers sont partout sur les réseaux sociaux, il serait bon de souligner l’importance d’une éducation numérique.

Source : Pew Research Center via LeBlogduModerateur.com
#TikTok x Daech
Nous avons maintes fois parlé de TikTok et de ses dérives. Cette semaine, la presse spécialisée nous informe de campagnes de recrutement massives sur le réseau social si populaire chez les plus jeunes. L’Etat Islamique aurait été largement présent avant d’être signalé par les utilisateurs et supprimés du réseau social. Presse-citron.net tient à conclure positivement :
Notons aussi que plusieurs entreprises, dont Facebook, Twitter, YouTube et Microsoft, partagent une base de données commune qui permet d’identifier les contenus de propagande terroriste en ligne.