

Des défis débiles (ou honorables) sur la toile, il y en a eu énormément. Ça va vite, très vite, et on peut très facilement passer pour des ringards à quelques mois de retard. Si le ridicule ne tue pas, certains challenges et effets de mode sur les réseaux sociaux peuvent mener au pire. Clic-en-berry ne se contente pas de vous mettre à jour sur les dangers des réseaux sociaux en 2018, nous vous proposons surtout d’intervenir en milieu scolaire ou associatif pour prévenir le harcèlement numérique qui peut tout simplement ruiner une vie.
Effets de mode et ridicule
Si vous ne mesurez pas le malaise que peut provoquer un challenge suivi au mauvais moment, on vous rafraîchit la mémoire avec les députés LREM. En septembre 2018, ils donnaient ainsi à voir un Mannequin Challenge, défi très à la mode… en 2016 !
#MannequinChallenge chez les députés @LaREM_AN dans la navette fluviale @_Bercy_ !
Cc. @StanGuerini @oliviagregoire @guillaumekasba @MarieLebec78 @CdLavergne @jnbarrot pic.twitter.com/F2YAyuGrfW— Roland Lescure (@RolandLescure) 5 septembre 2018
Tout ça, c’est bien gentil, mais il existe aussi (et surtout) des défis dangereux, aussi bien mentalement que physiquement. Clic-en-berry ne fait pas que dans la création de sites ; l’agence de communication forme, échange, sensibilise et prévient des dangers des réseaux sociaux.
Quels sont les réseaux sociaux les plus dangereux ?
C’est probablement une des premières questions que se posent les parents, les enseignants, ou les associations un peu dépassés par le nombre de réseaux disponibles aujourd’hui. En 2014, on vous parlait déjà de la facilité déconcertante avec laquelle on pouvait détourner les images de certains réseaux sociaux.
Quoi de plus normal lorsqu’on regarde le nombre d’utilisateurs pour chacun des réseaux sociaux disponibles. On vous en a parlé à plusieurs reprises (voir notre article social marketing “Pourquoi il est temps de se mettre à Instagram ?“), les chiffres sont tout bonnement ahurissants !
Combien d’utilisateurs pour les réseaux sociaux en 2018 ?
- 2,2 milliards d’utilisateurs par jour pour Facebook
- 1,5 milliards pour WhatsApp
- 1 milliard pour Instagram
Alors oui, le danger existe toujours sur ces applications mais ce sont loin d’être les réseaux préférés des jeunes. Comment on sait ça ? Parce qu’on s’est renseigné auprès des premiers intéressés et, croyez-nous, c’était pas une partie de plaisir !

Moi qui me suis sentie très vieille mature lors de cette recherche
Les applications les plus installées par les jeunes
Si un réseau est impopulaire, il n’y a aucune chance pour qu’il devienne dangereux. En ce sens, il est plus intelligent de s’informer d’abord sur les réseaux sociaux les plus populaires chez les jeunes. Le phénomène de nouveauté est aussi à prendre en compte, comme ce fut le cas pour Gossip ou Secret.
Chez Clic-en-berry, on n’est pas partisan des coupures de presse, des articles rédigés par des quarantenaires qui manipulent un BlackBerry ou un Nokia 3310. On préfère de loin le concret. Soit on teste nous-même, soit on se fie aux premiers intéressés… les plus jeunes.
”Ce que j’ai sur mon téléphone” / What’s on my phone
Si vous n’avez pas encore réalisé à quel point tous les jeunes adolescents voire les enfants ont des smartphones, voici un petit conseil, qui demande cependant beaucoup de patience, du calme et du sang froid.
Pour vous faire une idée précise des applications utilisées tous les jours par les plus jeunes, une simple recherche Youtube peut vous aider. La mode des What’s on my phone (littéralement “Ce que j’ai sur mon téléphone”) sur Youtube n’est toujours pas passée, et vous permettra de mieux comprendre ce qui plaît à ce public.
Prête à se filmer pour présenter des produits, parfois avec un sponsor (oui oui, à 12 ans), ces jeunes filles et ces enfants font des milliers de vues sur Youtube. D’ailleurs, ce concept ne s’arrête pas au téléphone puisque vous pouvez aussi découvrir le contenu du frigo ou du sac à main de ces personnages.
On vous souhaite bon courage pour supporter ce genre de vidéo où les mimiques sont horripilantes et le narcissisme insupportable. Si vous ne pouvez vraiment pas (très sincèrement, on comprend), voici un petit florilège :
“Youtube, c‘est ça ma télé” – ruedelor
“Facebook j’y vais plus du tout mais bon, ça peut toujours servir alors je garde” – Little Shy, 15 ans.
“J’ai un (dossier) avec tous les trucs inutiles genre iBooks, Musique, les trucs nuls quoi” – ruedelor (ok, celle-là, elle était un peu bonus…)
“Je suis vraiment hyperactive sur Instagram” – Little Shy (15 ans)
“Alors évidemment Instagram hein” – Sarah Pham, 11 ans (593 publications, 304 abonnés)
Ce qu’il ressort de ce petit travail de recherche, c’est :
- que chacune des “youtubeuses” possède un téléphone hors de prix (les enfants ne sont donc pas limités par le matériel acheté par les parents, on a même vu une petite de 13 ans avec un iPhone X à 900 euros, oui oui)
- que ces (petites) filles restent très informées des dernières applications
- qu’elles utilisent toutes les mêmes applications sociales (Instagram, TikTok)
- qu’elles imitent les plus grandes, n’hésitant pas à faire des tuto maquillages… à 8 ans…
Une des “youtubeuses” ne mentionne même pas l’application Askip, tant son installation et son utilisation semblent évidente pour sa communauté (plus de 50 000 utilisateurs). Franchement, ça ne l’était pas du tout pour nous, alors quand on a su qu’il s’agissait d’une application pour recevoir des messages privés de la part d’inconnus, protégés par l’anonymat, on s’est dit qu’il fallait vite rédiger cet article !
Les réseaux sociaux et le rumeurs les plus folles.
Internet est un bon moyen de diffuser des informations complètement bidons, mais parfois c’est tellement énorme qu’on se demande comment des milliers de personnes sont tombées dans le panneau et contribuent encore à alimenter la rumeur.
La dernière en date ? Peut-être avez-vous remarqué que la consommation de dentifrice avait augmentée chez vous. Oui on pourrait croire que la dernière pub sur le caries a bien fonctionné et que votre fille se brosse plus souvent les dents.
Croyez le ou non, mais elle a peut-être visionné des vidéos expliquant comment faire grossir sa poitrine avec des mélanges les plus débiles les uns que les autres à base de dentifrice.
La Youtubeuse à l’origine de cette débilité est américaine Naturalbeauty556 Sa vidéo à été vue plus de 8 millions de fois !!!
En France Rose Moony parmi d’autres en a fait la promotion (250000 vues). Je vous fait grâce de ces vidéos mais demandez à votre fille ou une ado de votre entourage si elle n’en n’a pas entendu parler ?
Les réseaux sociaux et les challenges
On a fait le point sur plusieurs éléments : les plus jeunes ont accès à un mobile performant, où ils installent de nombreuses applications. Se côtoient ainsi sur un même appareil :
- réseaux d’influence (Instagram, Twitter, Facebook, Youtube, TiKToK – anciennement Musical.ly) où le nombre de réactions et la popularité sont recherchés.
- et réseaux “instantanés” (WhatsApp, SnapChat, etc)
Aucun n’a réellement le monopole du challenge débile ; on en trouve autant sur Facebook que sur Instagram, la preuve…
Petite rétrospective des défis complètement inconscients
Pour vous rafraîchir la mémoire, Clic-en-berry s’est fait un plaisir de farfouiller dans ses vieux dossiers, histoire de vous faire prendre conscience du degré d’imbécilité atteint ces dernières années sur les réseaux sociaux.
- le neknomination (un ami doit boire cul sec) = au moins 5 morts pour un jeu à boire sur les réseaux sociaux
- le firechallenge (s’immoler pour quelques secondes) = des dizaines de blessés graves
- à l’eau ou au resto = au moins trois accidents dont un mort
- ice and salt challenge (s’appliquer du sel puis un glaçon, le plus “patient” gagne) = d’innombrables victimes
- tide pod challenge (manger des capsules de lessive) = plus d’une centaine d’hospitalisations
Présents sur Facebook et Youtube il y a quelques années ou quelques mois, ces défis totalement inconscients avaient pour point commun de jouer avec les limites des adolescents. Sorte de nouvelle version d’action ou vérité, de jeu du foulard, ces challenges poussaient les internautes à imiter – tout simplement.
Quels défis sont aujourd’hui à la mode ?
Alors on le sait, ces défis de 2018 seront eux aussi vite oubliés (enfin on l’espère) ; mais toujours dans un souci d’éveiller les consciences, on fait un rapide tour du côté des challenges à la mode.
Kiki Challenge
Tout part d’un comédien : Shiggy. Cet humoriste américain s’adonne à une danse assez impressionnante sur une chanson de Drake et sur la route. Le phénomène devient viral : les imitations sont nombreuses – jusque là, c’est plutôt “bon enfant”, pas vrai ? Oui mais voilà : les internautes se sont dit qu’en se filmant porte ouverte et voiture en marche, ce serait quand même beaucoup plus cool ! Une idée complètement ahurissante à l’origine de très nombreux accidents – et pas des petits…
Pour celui-ci, peu de chance pour que nos plus jeunes cherchent à imiter ces modèles de maturité et s’adonnent au kiki challenge. A 11 ans, c’est un peu compliqué de piquer les clés de maman et de se filmer.
Momo Challenge
Jeune adolescent, on aime se faire peur. On aime regarder en cachette des films déconseillés pour notre âge comme The Ring ou Saw. Les réseaux sociaux vont bien plus loin, et font vivre ce genre d’émotion en direct sur les téléphones des plus jeunes.
WhatsApp installé sur leurs smartphones, il n’ont plus qu’à rentrer le numéro de Momo. Sous cette identité, une prétendue personne (un hacker, un esprit, les versions diffèrent) qui sait tout de votre vie. Un simple message à Momo et il vous demande rapidement d’effectuer quelques actions, réfute vos affirmations, ou donne d’amples détails. Si vous arrêtez de répondre, Momo commence à vous menacer.
De quoi installer une atmosphère plus qu’inquiétante, en particulier pour des utilisateurs psychologiquement fragiles… Un rapide tour sur Youtube vous montrera comment les jeunes réagissent après quelques échanges avec Momo, initialement présenté comme une entité paranormale. Ce qu’il faut aussi savoir, c’est que la plupart des youtubeurs s’adonnant au Momo Challenge montent, réalisent, retouchent pour scénariser et affoler le nombre d’abonnés et de vues. Tout ça aura finalement poussé un jeune breton au suicide en octobre 2018.
Derrière tout ça, évidemment, une intelligence artificielle. En acceptant les conditions d’utilisation de WhatsApp, vous autorisez ce robot à accéder à toutes les informations de votre téléphone : appareil photo, contacts, situation géographique, réseau WI-FI, bluetooth, etc etc… Avec un algorithme très performant, rien de plus facile pour effrayer et manipuler les plus (ou moins) jeunes…
Les réseaux sociaux et les dangers de l’hypersexualisation
Avec des vidéos aussi convaincantes, des challenges toujours plus poussés, et surtout cette envie d’imiter les plus grands pour parvenir au même nombre de likes, les réseaux sociaux sont un danger à prendre très au sérieux.
Comme tout crime, il profite à certains, en particulier aux amateurs de pédopornographie. Pour prendre conscience de tous ces réseaux où les enfants se mettent en scène de façon très provocante, on vous conseille la chaîne Youtube du Roi des Rats.
TikTok : hypersexualisation et dérives
TikTok anciennement Musical.ly, développée en seulement 200 jours, lancée en 2016, par Zhang Yiming, plus de 120 millions d’utilisateurs actifs par jour. Elle a été l’application la plus téléchargée au premier trimestre 2018 !
A première vue, une application cool, qui permet d’exploiter la créativité de ados avec des vidéos super cool mais, en y regardant de plus près on découvre une macabre réalité.
Le Roi des Rats un Youtubeur sensibilise régulièrement sa communauté et les parents aux dangers des réseaux sociaux. A propos de TikTok, il confie :
“Une chose qui m’a choqué en naviguant sur l’application, c’est le narcissisme à outrance (…) tout est calculé (…) c’est Instagram en vidéo.”

“Elle est belle et je ne pense pas qu’elle fasse de prout”
Le What’s on My Phone vous a montré à quel point cette affirmation du Roi des Rats est fondée. Toutes ces filles, quel que soit leur âge se filment, diffusent sur Youtube le contenu de leur téléphone, comme si elles étaient suivies par des millions de gens. Leurs discours sont ponctués de main dans les cheveux, de tics de langage, propres à leurs “modèles” (ce genre de réseau ne serait rien sans la télé-réalité !).
“Être beau sur les réseaux sociaux ça engendre énormément de dérives (…) l’une des plus malsaines à mon sens c’est l’hypersexualisation des jeunes”
On ne sera donc pas surpris de voir de très très jeunes enfants (9 ans) s’adonner à des danses assez suggestives, et dans des tenues imitant celles des plus grandes. Oui mais voilà, parce que ces enfants s’exposent sur ce genre de réseau, ils sont aussi touchés par les commentaires des autres utilisateurs. Des commentaires qui peuvent être très très blessants, surtout pour un enfant (ou un ado) en quête d’attention, d’identité, en pleine construction.
Pour vous en convaincre, pourquoi ne pas consulter sa Vidéo
On vous le disait, là où le crime sévit, il profite forcément à quelqu’un. Les réseaux pédophiles sont donc hyperactifs sur ce genre d’application. C’est aussi le cas d’Instagram, de Youtube ou de Snapchat (à ce sujet, consultez notre archive mettant en garde sur les piratages de Snap de l’iCloud).
TikTok est loin d’être le seul réseau à présenter tous ces dangers. Mais parce qu’il est très populaire ces derniers mois (plus de 150 millions d’utilisateurs par jour), et qu’il incarne à lui seul les risques majeurs que rencontrent les jeunes, on se devait de le traiter.
Réseaux sociaux et harcèlement
Les violences physiques, verbales ou psychologiques ont toujours existé en milieu scolaire. Mais les réseaux sociaux ont largement bouleversé la donne avec le cyber-harcèlement. Le cyber-harcèlement (ou harcèlement numérique) est “un acte agressif, intentionnel, perpétré par un individu ou un groupe” : téléphones, messageries, réseaux sociaux. Ces événements numériques vous suivent alors tous les jours dans les couloirs du collège, en rentrant à la maison et bien après votre scolarité… ! Du racket au cyber-sexisme, les formes de ce harcèlement moderne peuvent tout bonnement ruiner des vies.

La série d’anticipation Black Mirror traite aussi de ce sujet
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Moins sérieuse mais tout aussi connectée, la série American Vandal
Le pire dans tout ça ? Votre élève, votre enfant ne vous en parlera certainement pas : après tout, c’est elle / lui qui a envoyé ces photos sur Snapchat, qui s’est confié sur WhatsApp ou a répondu à un challenge sur TikTok. Mutilations, complexes et – plus tard – revenge porn, c’est le plus tôt possible que l’on se doit de réagir.
Clic-en-berry intervient : prévention sur les risques des réseaux sociaux
Vous n’étiez pas conscient de tous ces phénomènes de mode ? C’est bien normal ! On vous le rappelle : tout va très vite et c’est un métier que de suivre l’allure de ces changements, le nôtre.
Notre rôle ne s’arrête pas à l’accompagnement des entreprises sur les réseaux sociaux, nous informons les étudiants et les parents sur les risques à mal les exploiter et nous formons les demandeurs d’emploi à se prémunir contre toute dérive. Après vous allez nous dire : “Oui on surfe sur un phénomène et on se nomme pseudo consultant comme beaucoup !”
Pour vous convaincre du contraire, vous faites certainement partie de ceux qui ne nous connaissent pas, consultez le vieux profil Slideshare du Boss. Voilà plus de 7 ans qu’il partage sur le sujet et plus de 15 ans qu’il intervient notamment lorsqu’il était intervenant au Conseil départemental du Cher.



L’agence de communication Clic-en-berry intervient avec Tivoli, le CIBC, les collèges et les lycées ; pour des associations, ou toute collectivité qui souhaite mener une intervention et faire prendre conscience des dangers des réseaux sociaux. N’oubions pas les demandeurs d’emploi ou les salariés soucieux de veiller à leur e-réputation. Peu importe le public, on étudie absolument toutes les demandes, contactez-nous !