C’est très régulièrement que nous intervenons auprès d’établissements scolaires ou dans le cadre de formations facilitant la recherche d’emploi. Force est de constater que les jeunes sont souvent démunis lorsqu’ils sont victimes de Cyberharcèlement.
Les parents et encadrants, quant à eux, sont complètement largués, dépassés et n’hésitent pas à prendre ces problématiques à la légère. On comprend facilement ce réflexe, ces adultes étant peu pratiquants des réseaux et / ou mal informés les pièges qui s’y trament.
Heureusement, le Web est aussi un vaste espace de ressources pratiques et pas uniquement un repère de méchants haters.
1. Un premier site pour t’aider à nettoyer ce qui te dérange
AidezMoiSVP.ca est un site pratique inédit. Mis en ligne par le Centre Canadien de protection de l’Enfance et bien connu pour ses actions auprès du jeune public.
Le site vient en aide pour les jeunes qui subissent sarcasmes, moqueries, attaques, cyberharcèlement, cyberintimidation, cyberviolence, menace ou chantage. Des réactions qui ne se font jamais attendre suite à la publication d’une photo ou d’une vidéo, plus spécifiquement quand ces contenus présentent un caractère sexuel.
Loin des blablas, le site se veut pratique et propose des solutions concrètes aux jeunes pour résoudre la situation avec des tuto pratiques.
Grâce à un site Canadien, sur AidezMoiSVP.ca, on trouve l’information sur les démarches à entreprendre, pour faire retirer une photo ou une vidéo d’un site internet ou d’un service en ligne. Les jeunes peuvent aussi trouver un maximum d’infos sur les attitudes à adopter dans ces situations. En outre, ils n’hésitent pas à insister sur le soutien moral et fait le point sur certaines infractions.
Les parents ne sont pas oubliés
AidezMoiSVP.ca propose des ressources à destination des parents ou de toute personne devant intervenir auprès de jeunes confrontés à des situations de cyberharcèlement. Bien entendu si vous êtes enseignant, animateurs multimédia, éducateurs, travailleurs sociaux et ouverts au web, AidezMoiSVP.ca est une adresse incontournable et une ressource pédagogique à part entière.
Le cyberharcèlement : loin d’être réservé aux plus jeunes
Certes, toutes ces mesures, ces sites gouvernementaux et les guides qui figurent à la suite de notre article sont d’abord pensé pour les plus jeunes. Mais le cyberharcèlement est loin d’être réservé à ce public. On en sait quelque chose : dès que l’on se rend visible sur les réseaux – par passion ou pour son métier – on devient la cible potentielle de milliers d’attaques.
En tant que blogueuse et influenceuse culinaire, j’ai subi des remarques et j’ai été attaqué pour des broutilles mais, comme je suis quelqu’un d’entier, je prends les choses très à cœur (…) Aujourd’hui, j’ai encore des attaques mais ce n’est pas grave. Je travaille à mon rythme et je reprends plaisir à faire plaisir. Mais il est vrai que ça m’a minée pendant plusieurs mois.
Entre les commentaires et les prises de contacts toxiques, la présence numérique n’est pas synonyme de tranquillité d’esprit. Nathalie ajoute que, suite à la création de son site et à la gestion de celui-ci avec une rencontre Facebook, cette personne mal intentionnée s’est véritablement “incrustée dans sa vie (réelle et virtuelle)”.
J’ai du changer d’ordinateur, d’opérateur, et même de nom et prénom ! Bref, 2 ans de ma vie lentement volés. Et quand on se réveille, ça fait mal.
Désormais, Nathalie recommande de la prudence, et un comportement tout autre :
Ma meilleur arme maintenant contre ceux qui me harcèlent… je garde mon calme, je reste polie et je lance un… “oui moi aussi je t’aime ” hop j’ai la paix !
2. Un second site du gouvernement français : Non au harcèlement
Sur nonauharcelement.education.gouv.fr on est guidé sur des thématiques précises avec des numéros à contacter et des vidéos explicatives. Ne vous attendez cependant pas à quelque chose d’aussi “efficace” que le premier cite canadien.
Tout est assez institutionnel et le décalage entre communication pour les jeunes et contenu “vieillot” et – disons-le – assez mal joué pour ce qui est des clips de prévention. Bref, ce site gouvernemental s’adresse clairement aux parents et aux adultes. Pour exemple, une rubrique “je suis auteur” existe, mais la quantité d’information à lire est en total décalage avec ce potentiel lecteur. Pour ce public adulte, NonAuHarcèlement.Education.gouv.fr reste pertinent pour un premier pas vers des ressources et des éléments de définitions.
3. Deux guides de prévention des cyberviolences en milieu scolaire.
Si vous êtes plutôt du genre à vous reposer sur des guides exhaustifs, voici deux références très complètes pour le milieu scolaire.
GUIDE DE PRÉVENTION DES CYBERVIOLENCES EN MILIEU SCOLAIRE
Cet imposant guide (+ de 100 pages) de prévention des cyberviolences en milieu scolaire est destiné aux équipes pédagogiques et éducatives afin de les aider à mieux prévenir, repérer et traiter dans les établissements et dans la sphère scolaire le phénomène des cyberviolences et du cyberharcèlement. Ce guide leur permettra notamment :
de mieux connaître les phénomènes de cyberviolences
d’entreprendre des démarches de prévention pour développer un climat de confiance dans les établissements
d’assurer la prise en charge des élèves victimes de cyberviolences
de mettre en œuvre les mesures destinées à faire cesser de tels actes.
Le rapport regorge de statistiques et peut donc parfaitement être exploité comme ressource fiable pour toute activité sur le sujet.
GUIDE DE PRÉVENTION DE LA CYBERVIOLENCE ENTRE ÉLÈVES
Le guide de prévention de la cyberviolence entre élèves est destiné aux équipes pédagogiques et éducatives afin de les aider à mieux prévenir, repérer et traiter dans les établissements et dans la sphère scolaire le phénomène de la cyberviolence. Ce guide leur permettra notamment : d’entreprendre des démarches de prévention ; d’assurer la prise en charge des élèves victimes de cyberviolence ; de mettre en œuvre les mesures destinées à faire cesser de tels actes, autant d’actions pour développer le climat de confiance dans
les établissements.
Cette petite contribution n’est pas uniquement à destination des enfants ; aux vues de ce qu’on peut lire sur les réseaux sociaux qui, pour certains servent de défouloir : toute personne qui publie aujourd’hui peut voir sa vie détruite par des commentaires ou des photos inappropriées. Nous espérons que cet article vous aidera et vous accompagnera dans vos démarches.
Enseignants, éducateurs, responsables : n’hésitez pas nous contacter pour une intervention dans votre établissement.
Ne laissez pas votre vie entre les mains de ces abrutis, lâches, souvent anonymes bien planqués derrière leur écran ! Agissons ensemble pour un Web plus sûr
Gérant Fondateur de l'Agence de communication Clic-en-berry depuis 2011. Fils de bûcheron né en Lorraine, élevé au réglisse et aux patates, j’ai passé de nombreuses années en kaki à courir, sauter, ramper, tirer et à dire oui sans savoir pourquoi. Tout ça avant de découvrir un métier passionnant
et de former une équipe que j’encadre comme un vieux juteux chef marqué
par la ferraille qu’il a dans le dos. Je m’éclate autant que je les éclate.
Merci pour cet article. Il est vrai qu’on ne connait pas forcément personnellement nos “amis” “follower”.. etc… donc faire attention à ce que l’on écrit, et surtout pour etre tranquille rayer direct les personnes toxiques.
Un grand merci a Constance et à l’équipe de Clic-en-berry .
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Merci pour cet article. Il est vrai qu’on ne connait pas forcément personnellement nos “amis” “follower”.. etc… donc faire attention à ce que l’on écrit, et surtout pour etre tranquille rayer direct les personnes toxiques.
Un grand merci a Constance et à l’équipe de Clic-en-berry .